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Histoire des Pallottins au Cameroun

« Chaque pays a son histoire, ses souvenirs, ses réalités quotidiennes et un mélange de cultures et de faits sociaux qui produisent des résultats uniques et spécifiques. Le Cameroun reste un pays « à part » en Afrique, dans le sens où il est l’un des rares à ne pas souffrir de la guerre entre les confessions religieuses ni entre les ethnies, ni encore de famine, avec une conjoncture plutôt »[1] comme le note Aloyse Kisito Patrice Essono, SAC dans son livre intitulé L’annonce de l’Evangile au Cameroun. L’œuvre missionnaire des Pallottins de 1890 à 1916 et de 1964 à 2010 (page 9). Et l’histoire des Pallottins au Cameroun se fond à l’histoire du pays. Car nous avons de juillet 1884 à mars 1916 la colonisation allemande.

En effet, les missionnaires allemands viennent trouver de nombreuses missionnaires protestants qui y sont depuis1845 à savoir notamment les Baptistes de Londres (1845 à Bonaberi), les Réformés de Bâle (23 décembre 1886), les Presbytériens américains (1871 à Grand-Batanga) et les Baptistes du Cameroun ou Native Baptist Church. « Ce groupe s’est détaché de la mission de Bâle […] et les premiers missionnaires, M. et Mme  Steffens, débarquent à Douala en décembre 1891 et fondent la station de Bonalembe » comme le relève Aloyse Kisito Patrice Essono (pp. 39-43). Dans ce contexte, les missionnaires catholiques vont s’installer et se développer durant leurs vingt-six de présence au Cameroun, vont construire des stations missionnaires avec leurs postes entre parenthèses selon cette chronologie :

1890 : Marienberg, Malimba ; 1891 : Edéa ; Kribi (Plantation, Buambe, Lonji), 1894 : Engelberg ; 1898 : Douala (Bonalembe, Bonaberi) ; 1900 : Grand-Batanga (Ebodje) ; 1901 : Yaoundé (Mvog Manga, Nkometou, Nkol Akono) ; 1906 : Ikassa (Rio del Rey) ; 1907 : Einsiedeln ; 1908 : Victoria ; 1909 : Ngovayang ; 1910 : Dschang ; 1911 : Andreasberg (Sakbayeme, Elogmbon) ; 1912 : Ossing, Minlaba ; 1913 : Deido, Dibombari.[2]

On aura ainsi 18 missions qui seront créés. Toutefois, une question demeure : les Pallottins créaient-ils ces missions pour le compte de leur communauté ou de l’Eglise locale ? Ce qui est réalisé au Cameroun est fait pour le compte de l’avancement du royaume de Dieu sur ce territoire et les missionnaires catholiques l’ont rapidement compris au regard de la forte présence protestante que nous avons cité plus haut. Cet état des choses a conduit les religieux à mettre l’accent sur la formation des agents pastoraux comme le souligne Emmanuel Mengolo : «  C’est ici l’occasion de signaler le rôle incontournable des catéchistes dans la mission évangélisatrice et civilisatrice des missionnaires européens. Ce rôle pastoral s’avérera indispensable, aussi bien avec les missionnaires allemands qu’avec d’autres évangélisateurs catholiques qui succéderont aux Pallottins […]. Il convenait au préalable, de doter ces acteurs laïcs d’une bonne formation intellectuelle et catéchétique susceptible de les rendre aptes à soutenir l’œuvre d’évangélisation du catholicisme naissant ».

De 1916 à 1964, l’Eglise du Cameroun vivra sans la présence pallottine. Et de 1916 à 1921, les catéchistes ont tenu le flambeau de la foi catholique allumé. Et l’arrivée des missionnaires Spiritains français vient donner un souffle nouveau à l’évangélisation comme le remarque Adrien Remy, CSSp. Il dit à cet effet : «  Les spiritains ont eu pour souci majeur la consolidation de l’implantation de l’Eglise Catholique au Cameroun, avec l’aide des 37600 chrétiens et des 21000 élèves catéchumènes formés par les Pallottins »[3]. Alors ce dernier va ressortir toute l’œuvre des spiritains dans la période où l’on observe l’absence des Pallottins. Alors ils vont construire des édifices et mettre l’accent sur l’éducation. Adrien Remy dit en effet : « Les six vicaires apostoliques ou évêques spiritains affectés au Cameroun au XXe siècle, ont fondé avec leurs confrères au moins 125 missions. Qui dit « mission » dit : église, presbytère, école, chapelles, dispensaires…, souvent maison des sœurs, maternité, (autrefois) sixa…, parfois collège, hôpital, (autrefois) léproserie … quelquefois, cathédrale. Les spiritains ont construit au Cameroun dix cathédrales dignes de ce nom »[4].

De nos jours l’Eglise au Cameroun compte près de 26 diocèses à savoir : Province ecclésiastique de Bertoua avec les diocèses de Batouri, Bertoua, Doumé-Abong-Mbang et Yokadouma ; Province ecclésiastique de Bamenda avec les diocèses de Bamenda, Buea, Kumba, Kumbo, Mamfe ; Province ecclésiastique de Douala avec les diocèses de Bafoussam, Bafang, Edéa, Eséka et Nkongsamba ; Province ecclésiastique de Garoua avec les diocèses de Garoua, Maroua-Mokolo, Ngaoundéré et Yagoua ; enfin la Province ecclésiastique de Yaoundé avec les diocèses de Bafia, Ebolowa, Kribi, Mbalmayo, Obala, Sangmelima et Yaoundé. Le pays a connu a connu plus de 32 archevêques et évêques. Les catholiques dans le pays sont présents dans plus de 1306 paroisses reparties sur l’étendue du territoire national[5]. On peut ainsi remarquer une forte présence de la foi chrétienne catholique. Car les chrétiens sont 60% de la population avec notamment 36% de catholiques et 24% de protestants.

Par ailleurs, la sympathie est restée forte pour les Pallottins. Comme l’évoque Aloyse Kisito Patrice Essono, SAC quand il cite l’abbé Matthias Kouma qui était à Limbourg avec l’abbé Jean Zoa le 13 juillet 1952 : « Nous Camerounais, ne pouvons pas vous oublier, les Pallottins, vous nous avez apporté la foi catholique »[6].  On verra ainsi leur retour en 1964 sous l’invitation de Mgr Jean Zoa, nouvel archevêque de Yaoundé. De ce retour, les Pallottins vont s’installer dans différents diocèses pour le service de l’Église locale selon leur charisme et comme « corps auxiliaire de l’Eglise ». Ainsi, au 31 décembre 2020, la Province Pallottine au Cameroun érigée comme telle depuis le Décret du 30 septembre 2020 et selon la Loi SAC n. 312, compte 119 membres dont 88 à consécration perpétuelle. On note dans le groupe la présence d’un évêque en la personne de Mgr Ateba Edo Bruno, SAC, évêque du diocèse de Maroua-Mokolo (dans l’Extrême-Nord du Cameroun). A cet effectif et selon les mêmes statistiques, on dénombre 21 étudiants et 10 candidats en période d’Introduction (noviciat)[7].

Aujourd’hui, les Pallottins sont présents dans les diocèses de Yaoundé où se trouve le siège, de Douala, de Doumé-Abong-Mbang, de Buea, de Garoua, de Maroua-Mokolo, de Bafoussam, de Bafia notamment dans près de 14 paroisses et œuvres pour raviver la foi et rallumer la charité et conduire les chrétiens à notre Dieu. Les confrères de la Province se trouvent en mission dans les pays comme la France, l’Italie, l’Espagne, l’Afrique du Sud, le Brésil, le Pérou et les Etats-Unis d’Amérique.

En somme, nous voyons la Province Pallottine actuelle prendre de l’envol et vivre le souhait et la mission reçue du Saint Fondateur Vincent Pallotti ; encourageant ses fils et filles à collaborer pour le salut des âmes et leur propre sanctification. L’histoire des Pallottins au Cameroun reste liée à celle du pays et demeure un maillon essentiel dans la grande famille ecclésiale et pallottine.

Père Emmanuel Noël LONGANG, SAC


[1] Aloyse Kisito Patrice Essono, L’annonce de l’Evangile au Cameroun. L’œuvre missionnaire des Pallottins de 1890 à 1916 et de 1964 à 2010, p. 9.

[2] Aloyse Kisito Patrice Essono ; Op. Cit., p. 191.

[3] Adrien Remy, CSSp., Les spiritains au Cameroun ? Des bâtisseurs !…, Yaoundé, Presses de l’UCAC, avril 2016, p. 5.

[4] Idem.

[5] https//www.cenc.cm

[6] Aloyse Kisito Patrice Essono, Op. Cit., pp.326-327.

[7] Annuaire de la Société de l’Apostolat Catholique 2021, Rome, 2021.



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